Massifs harmonieux, édens des flots tranquilles,
D’oasis aux fleurs d’or innombrables réseaux,
Que la vague caresse et que les blonds roseaux
Encadrent du fouillis de leurs tiges mobiles.
Bosquets que l’onde berce au doux chant des oiseaux,
Des zéphirs et des nids pittoresques asiles,
Mystérieux et frais labyrinthe, Mille-Iles,
Chapelet d’émeraude égrené sur les eaux.
Quand la première fois je vis, sous vos ombrages,
Les magiques reflets de vos brillants mirages,
Un chaud soleil de juin dorait vos verts abris ;
D’enivrantes senteurs allaient des bois aux grèves ;
Et je crus entrevoir ce beau pays des rêves
Où la sylphide jongle avec les colibris.
(1870)
Vous avez lu ce poème. Votre opinion compte! Laissez-nous savoir ce que vous en pensez.