A Paul Verlaine
Sur un fond d’or pâli, les saints rouges et bleus

Qu’un plomb noir délimite en dessins anguleux,

Croisant les bras, levant au ciel un œil étrange :

Marc, brun, près du lion ; Mathieu, roux, près de l’ange

Et Jean, tout rose, avec l’oiseau des empereurs ;

Luc, et son bœuf, qui fait songer aux laboureurs

Dont le Messie aux Juifs parle en ses paraboles :

Tous désignant d’un doigt rigide les symboles

Écrits sur un feuillet à demi déroulé ;

Notre Dame la Vierge, au front immaculé,

Présentant sur ses bras Jésus, le divin Maître,

Qui lève ses deux doigts pour bénir, comme un prêtre;

Le bon Dieu, blanc vieillard qu’entourent les élus

Inclinés sous le vol des Chérubins joufflus ;

Et le Christ, abreuvé de fiel et de vinaigre,

Cambrant sur le bois noir son torse jaune et maigre.

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