Morceau à quatre mains

Le salon s’ouvre sur le parc

Où les grands arbres, d’un vert sombre,

Unissent leurs rameaux en arc

Sur les gazons qu’ils baignent d’ombre.
Si je me retourne soudain

Dans le fauteuil où j’ai pris place,

Je revois encor le jardin

Qui se reflète dans la glace ;
Et je goûte l’amusement

D’avoir, à gauche comme à droite,

Deux parcs, pareils absolument,

Dans la porte et la glace étroite.
Par un jeu charmant du hasard,

Les deux jeunes sœurs, très-exquises,

Pour jouir un peu de Mozart,

Au piano se sont assises.
Comme les deux parcs du décor,

Elles sont tout à fait pareilles ;

Les quatre mêmes bijoux d’or

Scintillent à leurs quatre oreilles
J’examine autant que je veux,

Grâce aux yeux baissés sur les touches,

La même fleur sur leurs cheveux,

La même fleur sur leurs deux bouches ;
Et parfois, pour mieux regarder,

Beaucoup plus que pour mieux entendre.

Je me lève et viens m’accouder

Au piano de palissandre.

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Morceau à quatre mains
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