Le Bon Lendemain

J’ai, de façon presque incongrue,

Bâillé dans le monde, hier soir…

Ma petite amie, allons voir

Les humbles passants dans la rue.
Le musc est un affreux parfum ;

On m’a dit trop de platitudes…

Dans le faubourg aux odeurs rudes,

Écoutons les gens du commun.
J’ai vu des messieurs pleins de morgue

Et des dames raides d’empois…

Vois donc, sur les chevaux de bois,

Tourner le peuple au son de l’orgue !
J’ai fait un dîner trop truffé,

Qu’encore aujourd’hui je digère…

Vivent nos dînettes, ma chère,

Où je bois, assis, mon café !
Un bas-bleu, sorte de girafe,

M’accabla de pédants discours…

Écris-moi souvent, mes amours ;

J’aime tes fautes d’orthographe !
Quand j’ai pu m’enfuir, plein de thé,

Il était une heure et demie…

Couchons-nous, ma petite amie,

Comme les oiseaux en été.
Là-bas, une coquette obèse

Croit que j’aspire à ses faveurs…

Ma svelte blonde aux yeux rêveurs,

Donne ta bouche qu’on la baise !

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Le Bon Lendemain
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