Pannyre aux talons d’or

Dans la salle en rumeur un silence a passé…

Pannyre aux talons d’or s’avance pour danser.

Un voile aux mille plis la cache tout entière.

D’un long trille d’argent la flûte la première

L’invite ; elle s’élance, entre-croise ses pas,

Et, du lent mouvement imprimé par ses bras,

Donne un rythme bizarre à l’étoffe nombreuse,

Qui s’élargit, ondule, et se gonfle et se creuse,

Et se déploie enfin en large tourbillon…

Et Pannyre devient fleur, flamme, papillon !

Tous se taisent ; les yeux la suivent en extase.

Peu à peu la fureur de la danse l’embrase.

Elle tourne toujours ; vite ! plus vite encore !

La flamme éperdument vacille aux flambeaux d’or !…

Puis, brusque, elle s’arrête au milieu de la salle ;

Et le voile qui tourne autour d’elle en spirale,

Suspendu dans sa course, apaise ses longs plis,

Et, se collant aux seins aigus, aux flancs polis,

Comme au travers d’une eau soyeuse et continue,

Dans un divin éclair, montre Pannyre nue.

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Pannyre aux talons d’or
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