Printemps

Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs.

L’espérance a tissé la robe de la terre ;

Et ses vieux flancs féconds, travaillés d’un mystère,

Vont s’entr’ouvrir encor d’une extase de fleurs.
Les temps sont arrivés, et l’appel de la femme,

Ce soir, a retenti par la création.

L’étoile du désir se lève ô vision !

Ô robes qui passez, nonchalantes, dans l’âme…
Les ciels nus du matin frissonnent de pudeur ;

L’émeute verte éclate aux ramures vivaces ;

Et la vie éternelle arrivant des espaces

En ruisseaux de parfums coule à travers le coeur.
Voici que le printemps s’avance sous les branches,

Nu, candide et mouillé dans un jeune soleil ;

Et les cloches tintant parmi l’azur vermeil

Versent une allégresse au coeur des maisons blanches.
L’âme s’ouvre parmi l’enchantement du jour,

Et le monde qu’enivre une vague caresse,

Le monde, un jour encor, va noyer sa détresse

Dans les cheveux profonds et vivants de l’amour.
Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes,

Et lumières des yeux de femmes transparents…

Amour ! Musique bleue et songes odorants…

Et frêles papillons grisés de violettes…

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Printemps
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