La baigneuse

Le temps chauffe, ardent, radieux ;

Le sol brûle comme une tôle

Dans un four. Nul oiseau ne piaule,

Tout l’air vibre silencieux…

Si bien que la bergère a confié son rôle

A son chien noir aussi bon qu’il est vieux.
Posant son tricot et sa gaule,

Elle ôte, à mouvements frileux,

Robe, chemise, et longs bas bleus :

Sa nudité sort de sa geôle.

Tout d’abord, devant l’onde aux chatoiements vitreux

Elle garde un maintien peureux,

Mais enfin, la chaleur l’enjôle,

Elle fait un pas et puis deux…

Mais si l’endroit est hasardeux ?

Si l’eau verte que son pied frôle

Allait soudainement lui dépasser l’épaule ?

Mieux vaut se rhabiller ! mais avant, sous un saule,

D’un air confus et curieux,

Elle se regarde à pleins yeux

Dans ce miroir mouvant et drôle.

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La baigneuse
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