Les meules de foin

Tout le sol tondu ras des solitudes plates

Dans un indéfini recul, toujours plus loin,

S’étale montueux de ses meules de foin

Où saigne le soleil croulé qui se dilate.
Solennelle, pompeuse, avec la nuit qui poind,

D’un morne extasié, leur masse rouge éclate,

Puis, blêmissant, devient l’horizon spectre, et joint

La ligne des cieux blancs de sa cime écarlate.
Stagnant dans l’air croupi, ces meules en sommeil,

Lentement, goutte à goutte, ont tari le soleil

De ses pourpres de sang dont la dernière est bue.
Maintenant, la hideuse et moite obscurité

Comble, débosse, fond, brouille l’immensité

Qui bâille l’ombre informe où s’engloutit la vue.

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Les meules de foin
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