Réponse d’un sage

Un jour qu’avec sollicitude

Des habitants d’une cité

L’avaient longuement exhorté :

A sortir de sa solitude :
 » Qu’irais-je donc faire à la ville ?

Dit le songeur au teint vermeil,

Regardant mourir le soleil,

D’un air onctueux et tranquille.
Ici, de l’hiver à l’automne,

Dans la paix des yeux, du cerveau,

J’éprouve toujours de nouveau

La surprise du monotone.
Mes pensers qu’inspirent, composent,

Les doux bruits, les molles couleurs,

Sont des papillons sur des fleurs,

Voltigeant plus qu’ils ne se posent.
Fuir pour les modes, les usages

D’un enfer artificiel

Le grand paradis naturel ?

Non ! je reste à mes paysages.
Chez eux, pour moi, je le proclame !

Le temps se dévide enchanté.

J’ai l’extase de la santé,

Le radieux essor de l’âme.
Mon coeur après rien ne soupire.

Je tire mon ravissement

De l’espace et du firmament.

C’est tout l’infini que j’aspire !
Vos noirs fourmillements humains

Courant d’incertains lendemains ?…

J’aime mieux ces nuages roses !
Et je finirai dans ce coin

Mon court passage de témoin,

Devant l’éternité des choses. «

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Réponse d’un sage
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