L’heure Plus Sombre

Le ciel pathétique au-dessus du tilleul suant son infusion. Sur les coteaux de silex, des lueurs d'affûtage. Dans leurs cuisines, les vieilles filles parfumées comme des

églises par les cierges qu'elles allument pour éloigner la foudre de leur échine d'acier. À l'étage, les enfants qui retrouvent à chaque éclair, pour compter

les pas plus lents du tonnerre, les expressions de leur père quand il leur racontait la charge de Tannenberg.
Mais on n'a pas vu venir l'orage ni cette heure plus sombre où contre le grillage du jardin parle à voix basse qui choisit dans le bris des rosiers de quoi se faire une gloire pour sa

tête.
Cette fois, Caïphe, tes sbires à lanternes vont arriver trop tard car derrière l'archipel des nuages clignotent les signaux de l'escadre perdue des Dardanelles arraisonnant le

monde le temps que la rejoigne ce transfuge de la nuit.
Ce que la terre endure le ciel le proclame aplanissant les orges devant le Seigneur.

Dominique Pagnier

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L’heure Plus Sombre
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