Soleil D’hiver

À Monsieur Eliacim Jourdain.
Phébus à la perruque rousse

De qui les lames de vermeil,

Ô faunes ivres dans la mousse,

Provoquaient votre lourd sommeil.
Le bretteur aux fières tournures

Dont le brocart était d'ors fins,

Et qui par ses égratignures

Saignait la pourpre des raisins.
Ce n'est plus qu'un Guritan chauve

Qui, dans son ciel froid verrouillé,

Le long de sa culotte mauve

Laisse battre un rayon rouillé :
Son aiguillette, sans bouffette,

Triste, pend aux sapins givrés,

Et la neige qui tombe est faite

De tous ses cartels déchirés !

Extrait de: 
Poèmes de jeunesse

Stéphane Mallarmé
Hiver

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Soleil D’hiver
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