Xlii – Sonnet

Puisque tu veux dompter les siècles tout-perdants

Par le rare portrait de ses grâces divines,

Frise de chrysoliths ses tempes ivoirines,

Fais de corail sa lèvre, et de perle ses dents;
Fais ses yeux de cristal, y plaçant au dedans

Un cercle de saphirs et d'émeraudes fines,

Puis musse * dans ces ronds les embûches mutines

De mille

Amours taillés sur deux rubis ardents ;
Fais d'albâtre son sein, sa joue de cinabre,
Son sourcil de jayet*, et tout son corps de marbre,
Son haleine de musc, ses paroles d'aimant;
Et si tu veux encor que le dedans égale
Au naïf du dehors, fais-lui un corps d'opale,
Et que pour mon regard il soit de diamant.

Abraham de Vermeil
Sonnets

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Xlii – Sonnet
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