Sonnet Lxxvi – Sonnet

Ores que je suis mort, je vai, je viens, je vire,

Et quand j'estoi vivant j'arrestoi aux desers,

Je peuploi les rochers, or' je peuple les mers,

Je portoi fruict sans vie, ores mon fruict respire.
Le

Ciel me tempestoit, or l'onde me martire,

Ma mère m'assit droict, et mon père à l'envers,

Je fuis autant le vert, comme je suis le pers,

Mes cheveux m'esbranloient, ore une herbe m'inspire.
Ores je vai sans pieds et guerroie sans main,

J'enfante et englouti mon père et mon germain,

Je suis dans l'Univers pleine de plusieurs mondes.
Devine,

Richelet, est-ce point celle-là

Qui grise me vomit, et noire m'avala

Qui me mit dans le feu me retirant de l'onde ?

Abraham de Vermeil
Sonnets

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Sonnet Lxxvi – Sonnet
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