Hermione et les bergers

Palès fait gazouiller la flûte sous ses doigts,

Mélène sous sa lèvre anime le hautbois,

Et chacun à son tour que la lutte stimule

Module un chant qui monte au fond du crépuscule ;

Hermione aux longs yeux de longs cils ombragés,

Un doigt contre sa joue, écoute les bergers.

Hermione est au seuil de la quinzième année ;

Son âme douce est comme une fleur inclinée.

La Pitié l’a baisée au cœur dans son berceau,

Et toujours dans ses bras elle porte un agneau.

La nuit tombe… A cette heure, abandonnant la lutte,

Le hautbois lentement se marie à la flûte.

Dans le soir qui s’étoile un chant s’élève alors

Si poignant et si tendre en ses simples accords

Qu’il semble soupirer la tristesse éternelle

De tout ce que la terre a de plus doux en elle !

Et la vierge aux longs cils sous l’extase étouffant

Sent comme un poids trop lourd briser son cœur d’enfant.

Un mystère autour d’elle a transformé les choses,

Doux comme un flot de lune en été sur des roses.

Immobile, le sein gonflé d’un long soupir,

Jusqu’au fond de son être elle se sent mourir,

Et laisse sur sa joue, et sans qu’elle s’en doute,

Son âme en larmes d’or descendre goutte à goutte.

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Hermione et les bergers
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