Les jardins de l’enfance aux roses oubliées

Ressuscitent parfois dans un vieux livre où dort

Les ailes repliées

D’un grand papillon mort !
On songe avec tristesse aux aubes en allées

Où le papillon mort, grisé par les chaleurs,

Ouvrait dans les allées

Son éventail en fleurs.
On songe qu’en ces jours de floraison première

La Jeunesse, elle aussi, posait par les chemins

Ses ailes de poussière

Sur les pâles jasmins
Et soudain on revit le prime temps des roses,

Le temps où l’on goûtait, dans le jardin rouvert,

La nouveauté des choses

Et l’imprévu du vert.
L’heureux temps d’enfantine et crédule démence

Où l’on croit, au printemps, quand les arbres sont blancs,

Que l’hiver recommence

Dans les rameaux tremblants ;
Où la légende en fleur des semaines pascales

Cache dans les jardins des œufs mauves et bleus

Parmi les feuilles pâles

Et les gazons frileux,
Des œufs d’or qu’on croirait jetés là par les anges

Qui les auraient soustraits aux nids frêles bâtis

Par des vols de mésanges

Aux toits du Paradis
Oh ! Les jardins emplis de soleil et d’enfance

Quand les cloches de Rome, un matin clair d’avril,

S’évadent du silence

Et rentrent de l’exil !

Évaluations et critiques :

Les Jardins
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