La Mort de la jeunesse

Chacun voit arriver des jours de deuil profond

Où sa jeunesse blanche est à jamais finie

Et chuchote en pleurant des adieux d’agonie,

Avec le geste doux des aimés qui s’en vont.
Des fermoirs d’éternel silence ont clos sa bouche,

Mais tandis qu’on la mise en terre, tristement,

Dans la maison de l’Âme ? après l’enterrement ?

Comme on se trouve seul, douloureux et farouche !
On sent qu’on a perdu tout le meilleur de soi !

C’est elle, la Jeunesse aux yeux noyés d’extases,

Qui mettait des bouquets de lis dans tous les vases.
Voici les Passions qui vont faire la loi,

Servantes de la voix impétueuse et forte

Qui grognent en usant les robes de la morte !

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La Mort de la jeunesse
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