« Que je suis bien sous mon ciel de cristal !

À me nourrir la terre est épuisée ;

À moi chaleur et lumière et rosée :

Certes, je suis un noble végétal ! »

Ainsi parlait maint cornichon sous verre :

Le jardinier passe, et, d’un ton sévère,

À ces vantards dit : « Taisez-vous, mes fils :

Un coup de vent peut briser votre cloche ;

Vous mûrissez, et le bocal approche ;

Encore un jour, et vous serez confits. »
Hélas ! hélas ! philosophe, astronome,

D’un ciel étroit coiffés, quand nous marchons,

Fiers et clamant : « L’homme est tout, gloire à l’homme ! »

Dieu tonne et dit : « Taisez-vous, cornichons ! »

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Fable
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