Il y a quelque nonchalance

Il y a quelque nonchalance,

Peut-être quelque pauvreté

Dans ton amour plein de silence;

Je le sens cette nuit d’été.
L’espace étoilé qui nous lie

Par ses zéphyrs et son odeur

Ressemble plus à ma folie

Qu’à ta noble et simple pudeur.
Tu penses à toi en vivant,

Tout ton être en toi persévère;

Moi par l’arôme et par le vent

Je rejoins les sublimes sphères.
L’infini qui respire et luit

S’accorderait avec mon être

Si le ciel pouvait me connaître

Et si j’appartenais à lui!
Mais toi, sans même que tu saches

D’où me vient ma triste fureur,

D’où vient que mon désir s’attache

À ta vive et sourde pâleur,
Tu vis tranquillement, content

De sentir ton esprit à l’aise

Parmi tous mes soins, et pourtant

Je n’aime pas que tu me plaises!
Je n’aime pas ce dévouement

Que suscite en moi quelque charme

De ta voix; de tes mouvements,

Toutes tes innocentes armes!
Depuis le jour où je t’aimai

Ma fierté s’irrite et réclame,

Je ne me pardonne jamais

Cette reddition de l’âme!
Àh! laisse-moi te fuir, afin

De te retrouver en moi-même,

Selon ma soif, selon ma faim,

Et suffisant pour que je t’aime!

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Il y a quelque nonchalance
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