J’ai souffert, lutté

J’ai souffert, lutté ; — bien souvent,

Par un élan fourbe et secret,

Je faisais un pas en avant,

Croyant que je t’esquiverais !
J’ai serré, j’ai broyé mon cœur,

Et, comme dit François Villon,

« Sué Dieu sait quelle sueur ! »

Mais au bout de ce temps si long
Je suis sur le même chemin

Que j’avais cru fuir bravement,

Et sournoise, et plus fortement,

Je cherche tes yeux et ta main ;
Je vois que j’ai tout employé,

La peur, la réprobation,

Le courage ferme ou ployé,

À détruire ma passion ;
Et me voici, l’esprit têtu

Hélas ! et mieux fait pour souffrir !

— Le corps qui s’est trop débattu

N’a plus la force de mourir…

Évaluations et critiques :

J’ai souffert, lutté
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez lu ce poème. Votre opinion compte! Laissez-nous savoir ce que vous en pensez.

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x