Ô délices d’amour ! et toi, molle paresse

Ô délices d’amour ! et toi, molle paresse,

Vous aurez donc usé mon oisive jeunesse !

Les belles sont partout. Pour chercher les beaux-arts,

Des Alpes vainement j’ai franchi les remparts :

Rome d’amours en foule assiége mon asile.

Sage vieillesse, accours ! Ô déesse tranquille,

De ma jeune saison éteins ces feux brûlants,

Sage vieillesse ! Heureux qui dès ses premiers ans

A senti de son sang, dans ses veines stagnantes,

Couler d’un pas égal les ondes languissantes ;

Dont les désirs jamais n’ont troublé la raison ;

Pour qui les yeux n’ont point de suave poison ;

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Qui, s’il regarde et loue un front si gracieux,

Ne le voit plus sitôt qu’il a fermé les yeux !

Doux et cruels tyrans, brillantes héroïnes,

Femmes, de ma mémoire habitantes divines,

Fantômes enchanteurs, cessez de m’égarer.

Ô mon coeur ! ô mes sens ! laissez-moi respirer ;

Laissez-moi dans la paix et l’ombre solitaire

Travailler à loisir quelque oeuvre noble et fière

Qui, sur l’amas des temps propre à se maintenir,

Me recommande aux yeux des âges à venir.

Mais non ! j’implore en vain un repos favorable ;

Je t’appartiens, Amour, Amour inexorable !
(inachevé)

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Ô délices d’amour ! et toi, molle paresse
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