07 – Verger

Heureux verger, tout tendu à parfaire

de tous ses fruits les innombrables plans,

et qui sait bien son instinct séculaire

plier à la jeunesse d’un instant.
Quel beau travail, quel ordre que le tien !

Qui tant insiste dans les branches torses,

mais qui enfin, enchanté de leur force,

déborde dans un calme aérien.
Tes dangers et les miens, ne sont-ils point

tout fraternels, ô verger, ô mon frère ?

Un même vent, nous venant de loin,

nous force d’être tendres et austères.

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07 – Verger
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