Viens ! Je t’aime ! Rentrons. La promenade est faite.

La claire nuit de juin vient d’allumer ses feux ;

Le clocher du gros bourg, où nous logeons tous deux,

Se rapproche, et la lune en argente le faîte.
Regagnons lentement l’auberge, où l’on apprête

La chambre et le grand lit aux draps frais. Je te veux !

Et, pour qu’en cheminant je baise tes cheveux,

Sur mon épaule heureuse abandonne ta tête.
Mets un de tes chers bras au cou de ton ami ;

Traversons, enlacés, le village endormi ;

Et, comme nous voulons, dans la campagne verte,
Dès l’aurore, demain, reprendre notre vol,

Nous laisserons, ce soir, la fenêtre entr’ouverte ;

Pour être réveillés au chant du rossignol !

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