Comme à d’autres, l’heure et l’humeur

Comme à d’autres, l’heure et l’humeur :

L’heure morose ou l’humeur malévole

Nous ont, de leurs sceaux noirs, marqué le coeur,

Mais, néanmoins, jamais,

Même les soirs des jours mauvais

Nos coeurs ne se sont dit les fatales paroles.
La sincérité claire, ardente, illuminée,

Nous fut joie et conseil,

Si bien que notre âme passionnée

Toujours s’y retrempa, comme en un flux vermeil.
Et nous nous sommes dit nos plus pauvres misères,

Les égrenant comme un âpre rosaire,

L’un devant l’autre, en sanglotant d’amour ;

Et doucement et tour à tour

Sur nos lèvres qui les disaient d’une voix haute

Nos deux bouches, à chaque aveu, baisaient nos fautes.
Ainsi,

Très simplement, sans lâcheté ni sans blasphème,

Nous nous sommes sauvés du monde et de nous-mêmes,

Nous épargnant des deuils et les rongeants soucis,

Et regardant notre âme renaître,

Comme renaît après la pluie,

Quand le soleil la chauffe et doucement l’essuie,

La pureté de verre et d’or d’une fenêtre.

Évaluations et critiques :

Comme à d’autres, l’heure et l’humeur
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez des choses à dire sur ce poème? Partagez-les! Nous voulons savoir ce que vous en pensez!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x