Oh ! tes si douces mains…

Oh ! tes si douces mains et leur lente caresse

Se nouant à mon cou et glissant sur mon torse

Quand je te dis, au soir tombant, combien ma force

S’alourdit, jour à jour, du plomb de ma faiblesse !
Tu ne veux pas que je devienne ombre et ruine

Comme ceux qui s’en vont du côté des ténèbres,

Fût-ce avec un laurier entre leurs mains funèbres

Et la gloire endormie en leur creuse poitrine.
Oh ! que la loi du temps m’est par toi adoucie,

Et que m’est généreux et consolant ton songe.

Pour la première fois tu berces d’un mensonge

Mon coeur qui t’en excuse et qui t’en remercie ;
Mais qui sait bien pourtant que toute ardeur est vaine

Contre tout ce qui est et tout ce qui doit être,

Et qu’un profond bonheur se rencontre peut-être

A finir en tes yeux ma belle vie humaine.

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Oh ! tes si douces mains…
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