Après d’Avril la verte douche,
Dans ton hamac, dans ton étoile,
Au milieu du ciel tu te sèches.
Recommence ! d’une fessée,
Insolente, récompensée,
Sous l’étoile des maraîchers,
Leurs tombereaux de grosses roses
Que par gourmandise l’on baise,
Joues jalouses du châtiment
Que, jaillie hors du gant, ma main,
Frais jet d’eau, inflige à leurs sœurs,
Les fruits qui fondent dans la bouche
Avec le sucre du péché,
Les transporte sur nos marchés
Conduit, Vénus, par ton étoile,
En charrette, un de nos rois mages.
Ils ne t’auront pas empêché
De prendre du ciel le chemin.
Pourquoi donc après être né
Faudrait-il, Vénus, que l’on meure ?
Mais de sa dernière demeure
Déesse, au moins, laisse le choix
À ce serviteur que tu choies
Au point de l’admettre en ta couche !
Au fond du ciel, non de la mer,
Prise aux filets que tu tendis,
Si tu veux, ondine de l’air,
Que ton cœur, ton corps, je réchauffe,
Ne me promets ton paradis,
Mais, dans les Méditerranées,
De dormir où Vénus est née !
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