Septentrion, dieu de l’amour

Nous sommes venus voir l’enfant

Qui, de la pauvre Cendrillon

Ayant, paraît-il, hérité,

Peut conduire sans arrêter

Trois jours durant le cotillon.
Le croyez-vous, c’est celui-ci

Qui danse, une étoile à son front,

Comme sur le parquet poli

Où aurait pu glisser Narcisse.

Son étoile en la mer se mire,

Celle qui guide nos marins.
Tous les cadeaux que distribue

Avec sur les yeux un bandeau

L’enfant qui devrait être dieu

Gracieusement aux danseuses

Ravissent leur cœur et leurs yeux.
De mélodieux coquillages

Des danseuses devinant l’âge.
Des jumelles faisant voir nue

Celle dont on rêve la nuit.
Des chapeaux de bizarre forme

Coiffez-vous-en, car ils endorment

Toute peine qui vient du cœur.

Et, sans nulle parcimonie,

Encor des cœurs, beaucoup de cœurs,

Que gauchement elles manient.
Si notre feu dure trois jours

Est-il digne du nom amour ?

Ma belle danseuse inconnue

Consulte à ce sujet Vénus

Bien qu’elle n’ait pas reconnu

Pour fils le vrai dieu de l’amour.
Comment veux-tu que nous croyions

En celui qui ne meurt jamais ?

Le vrai dieu c’est l’enfant aimé

C’est le danseur Septentrion ;

Avec le bal son cœur s’arrête

Et notre amour meurt aussi vite.

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Septentrion, dieu de l’amour
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