Chevauchée

Les Ondines, ceignant les roseaux bleus du fleuve,

Ont des chansons de vierge et des sanglots de veuve.

Leurs gemmes sont les pleurs lumineux du passé.

Le Griffon s’alanguit en un songe lassé ;

Sur ses paupières a pesé la somnolence,
Et ses ongles d’onyx ont rayé le silence.

Ouvre tes ailes, prends l’essor, ivre du vin

Des automnes et des couchants, Monstre divin,

Sombre lion ailé, plus beau que la Chimère !

Chastement dédaigneux de la grâce éphémère,

Tu flattes ta hideur orgueilleuse, qui dort

D’un noir sommeil parmi les neiges de la Mort.
Tes regards jaunes ont défié la lumière,

Et sur ton col, où ne fume point de crinière,

Une glauque nageoire ondule vers les flots.

Fuyant la lâcheté des antiques sanglots,

Je tresserai les fleurs vertes du sycomore…

Emporte-moi jusqu’aux limites de l’aurore !

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Chevauchée
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