Lune consolante

Souvent, pendant les soirs d’absence et d’abandon,

J’ai contemplé la Lune au visage si bon ;

On eût dit dans le ciel une aïeule indulgente

Inclinant son beau front que la vieillesse argente,

Qui, dans la mort du jour et dans la mort du bruit,

En silence écoutait les plaintes de la Nuit !

Et voyant se pencher ce pâle et doux visage

Affectueusement sur le grand paysage,

Je lui disais : Ô toi, rendez-vous vaporeux,

Le rendez-vous des yeux séparés d’amoureux ;

Ile du souvenir dans la mer des nuées

Où les âmes d’amants qui sont exténuées

Se rejoignent de loin dans le soir qui s’endort ;

Lune qui réunis comme une cage d’or

Les regards éloignés d’un couple qui se pleure

Et qui le fait en toi se retrouver une heure,

Toi, la blanche immortelle, oh ! dis-moi donc combien

Ma vierge absente souffre à te regarder bien !

Dis-moi qu’elle est aussi, pleurante, à sa fenêtre ;

Dis-moi qu’elle m’appelle aussi ; fais-moi connaître

Tout ce que dans le ciel fait monter son émoi ;

dis-moi qu’elle est encor à te parler de moi

En déroulant là-bas ses tresses parfumées…
Mais la Lune a gardé ses lèvres d’or fermées.

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Lune consolante
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