Parce que dès l’enfance et d’instinct tu fus triste

Parce que dès l’enfance et d’instinct tu fus triste,

Dans la cité bruyante ou sous les arbres verts,

Et que tu fus surpris qu’on souffre, et qu’on persiste

À souffrir, brave et lâche, en un morne univers;
Parce que la gaîté ne fut sur ta personne

Que le manteau lustré d’un fuyant carnaval,

Et qu’un sonore ennui en ton âme résonne,

Ton cœur hostile et pur est de mon cœur l’égal.
Mais malgré cette étrange et noble ressemblance,

Nous nous sentons divers, lointains, dépossédés.

À quoi m’a donc servi ma suave puissance ?

J’ai disposé du monde et je ne puis t’aider !
— Que faire si vraiment le destin se refuse,

(Tandis que ta langueur recherche un calme oubli)

À t’imposer, plus tendre et reposant qu’un lit,

Mon cœur qui s’affermit en même temps qu’il s’use…

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Parce que dès l’enfance et d’instinct tu fus triste
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