Azuré, faible, blessé

Azuré, faible, blessé

Par le couteau de l’automne,

L’été se meurt, affaissé

Dans l’éther qui l’abandonne.
C’est un jour étroit. — Refus

D’opulence et de bien-être !

— Mon amour, toi qui ne fus

Que tel que tu pouvais être,
Sans rien au delà de toi,

Sans effort contre toi-même,

Sans ce frémissant émoi

Dont s’accroît celui qui aime,
Ce beau soir intelligent,

Aux couleurs nettes et ternes,

Ressemble à ton cœur d’argent !

Qui n’a ni chaleur ni cerne.
— C’est un beau morceau pensant

D’azur glacial et juste;

Mais pour ce sang bondissant,

Pour ce cœur vraiment auguste,
Mais pour cet esprit royal

Qui, disposant du mystère,

Avait dans ton poing frugal

le sceptre de la terre,
Était-ce vraiment assez,

Vraiment la comble mesure

De ma bachique blessure,

Ce pauvre amour que tu sais?

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Azuré, faible, blessé
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