Dans le bouge qu’emplit l’essaim insupportable

Des mouches bourdonnant dans un chaud rayon d’août,

L’ivrogne, un de ceux-là qu’un désespoir absout,

Noyait au fond du vin son rêve détestable.
Stupide, il remuait la bouche avec dégoût,

Ainsi qu’un bœuf repu ruminant dans l’étable.

Près de lui le flacon, renversé sur la table,

Se dégorgeait avec les hoquets d’un égout.
Oh ! qu’il est lourd, le poids des têtes accoudées

Où se heurtent sans fin les confuses idées

Avec le bruit tournant du plomb dans le grelot !
Je m’approchai de lui, pressentant quelque drame,

Et vis que dans le vin craché par le goulot

Lentement il traçait du doigt un nom de femme.

Évaluations et critiques :

Le Cabaret
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