La Ville du Passé

Quand on va s’accouder au balcon de la vie

Pour contempler la fin pensive du printemps,

On se sent envahir par l’impossible envie

D’étreindre dans ses bras les horizons flottants.
Là-bas comme une ville aux vitres allumées,

Tout le Passé s’étend sous le grand ciel blafard

Et la tristesse bleue et lente des fumées

Ressemble à des ruisseaux coulant dans le brouillard.
Soleil de la Jeunesse aux blessures saignantes,

Tu meurs ou tu t’endors aux bras noirs de la nuit !

Et dans le navrement de ces heures poignantes

Le vol effarouché des Rêves blancs s’enfuit.
La ville du Passé s’efface ainsi qu’un rêve

Sous la brume qui tremble en d’invisibles doigts,

Mais un faisceau confus de Souvenirs s’élève

Par delà le sommeil des pignons et des toits :
Campaniles ! clochers des choses de l’enfance,

Dômes de la jeunesse où l’idéal s’endort,

Beffrois, triomphateurs de la nuit qui s’avance

Avec les boucliers de leurs grands cadrans d’or,
Tourelles de granit dominant les rafales,

Toujours debout, chantant le Passé souverain

Et déléguant vers nous leurs cloches triomphales

Qui traversent le ciel dans leurs robes d’airain !

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La Ville du Passé
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