Effet de soir

A J.-H. Rosny.
Et je revis le vieux jardin oublié,

Ingratement oublié, depuis les jours clairs et monotones – d’enfance.

Mais ce ne furent point les souvenirs de ce gris matin -

Si gris et pourtant si clair -

Que je retrouvais au fuyant des allées

De ce vieux jardin oublié.

Sur un royal couchant les marronniers étendaient

Leur tapisserie de haute lice.

Ce furent des Midis déments les démentes heures

Et les espérantes Envolées des jours proches -

Si lointains! -

Qui se levaient ainsi que des Ombres maudites

De leurs tombeaux;

Et je crus entendre leurs connues antiennes, -

Menteuses antiennes. -

Mais c’était seulement un crapaud

Qui radotait.

Rythmes endormis dans les branches,

Gazon morose!

Heure pleurante comme une veuve,

Contagieuse douleur

Des choses!

Or tandis que j’allais dans tout ce paysage,

Par les Ténèbres conquis;

Je vis, seules rayonnantes, comme des étoiles tombées; -

Comme des étoiles sur le gazon morose, -

Apparition tranquille:

De blanches Chrysanthèmes.

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Effet de soir
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