A Arsène Houssaye.
L’air est plus opprimant par ce soir d’orage

Dans le creux de roche où Magdelaine pleure -

Et des pierres émane une odeur de tristesse.

Loin sont les jours

Où sa victorieuse beauté

Lui était

Comme une couronne

Et l’éclat astral de ses yeux

Comme une gloire -

Un deuil cruel et cher la possède pour jamais. -

Loin sont les jours

Où la radieuse éblouissance de son corps

Se constellait d’orfèvreries -

Et ses beaux bras se plaisaient aux anneaux

Amoureux de leur contour.

Son âme est blessée d’une sainte tendresse

Et toute ployante sous le poids du charme -

O torturant charme! -

De la Voix bonne

Et de la bonne Parole

Qui s’est tue dans la Mort,

Mais qu’elle entend toujours.

Et pour rendre ses pensers douloureux

Plus navrés,

Les souvenirs maudits clament

Ainsi qu’un vent de rafale;

Oh! le rire de ces flûtes entendues

Dans les nuits damnées!

Alors que couronnée de roses

Et la gorge nue, -

Ivre des arômes de sa fastueuse chevelure, -

Elle se renversait aux bras enlaçants

D’amants. . .

Oh! le rire de ces flûtes!

Que l’air est opprimant

Dans le creux de roche

Où maintenant elle pleure.

Un deuil cruel et cher

La possède pour jamais -

Mais dans la lueur de ce soir d’orage

Sa chevelure

Est rose.

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Magdeleine
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