…meae puellae

Flendo turgiduli rubent ocelli.

V. CATULLUS.
Ne pleure pas…

DOVALLE.
De tes longs cils de jais que ta main blanche essuie,

Comme des gouttes d’eau d’un arbre après la pluie,

Ou comme la rosée, au point du jour, des fleurs

Qu’un pied inattentif froisse, j’ai vu des pleurs

Tomber et ruisseler en perles sur ta joue:

En vain de la gaîté l’éclair à présent joue

Dans tes yeux bruns, en vain ta bouche me sourit,

D’inquiètes terreurs agitent mon esprit.

Qu’avais-tu, Maria, toi, rieuse et folâtre,

Toi, de plaisirs bruyants et de danse idolâtre,

Le soir, quand le soleil incline à l’horizon,

La première à fouler l’émail vert du gazon,

La première à poursuivre en sa rapide course

La demoiselle bleue aux bords frais de la source,

À chanter des chansons, à reprendre un refrain ?

Toi qui n’as jamais su ce qu’était un chagrin,

À l’écart tu pleurais. Réponds-moi ! quel orage

Avait terni l’éclat de ton ciel sans nuage ?
Ton passereau chéri bat de l’aile, joyeux,

Les barreaux de sa cage, et sur son lit soyeux

Ton jeune épagneul dort, tout va bien, et tes rosés

Répandent leurs parfums, heureusement écloses.

Qu’avais-tu donc, enfant ? quel malheur imprévu

Te faisait triste ? — Hier je ne t’avais pas vu.

Évaluations et critiques :

Maria
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