À Adolphe Poisson

À l’heure où le loup rôde en cherchant sa pâture,

Heure sombre où l’enfant tressaille au moindre bruit !

Quand, au fond du ciel morne où nul astre ne luit,

L’ombre, sinistre oiseau, plane sur la nature,
Souvent le voyageur, égaré dans la nuit,

Laisse flotter la rêne au col de sa monture ;

Et l’animal, cessant d’aller à l’aventure,

D’un pas ferme, tout droit au gîte le conduit.
Ta muse, c’est la sûre et fidèle cavale,

Poète ! et tu pourrais errer par intervalle,

Tâtonnant sur la voie où le doute est vainqueur ;
Mais à son noble instinct toujours tu t’abandonnes,

Certe ! et voilà pourquoi, même quand tu fredonnes,

Tu sais si bien trouver tous les chemins du cœur !
(1878)

Évaluations et critiques :

À Adolphe Poisson
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Partagez votre opinion sur ce poème et montrez-nous ce que vous pensez de la créativité de ce poète!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x