Journaliste pieux

Sur le trottoir, un jour, vous heurtez par mégarde

Un être qui sans voir allait clopin-clopant.

Poli, vous demandez pardon au sacripant,

Qui baisse devant vous sa paupière hagarde.
Le sire, avec son air cauteleux et rampant,

Voudrait vous étriper, mais quelqu’un le regarde :

Il arrondit le dos et passe… Prenez garde !

Vous avez mis le pied sur un vilain serpent.
Voyez-le s’éloigner, il louvoie, il sournoise ;

Son astuce déjà songe à vous chercher noise ;

Il vous fera savoir demain ce qu’elle vaut.
Où va-t-il ? Inventer pour vous quelque supplice ?

Vous tendre un traquenard ? ameuter la police ?

Non, il va rédiger quelque article dévot !

(1902)

Évaluations et critiques :

Journaliste pieux
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Quelle est votre interprétation de ce poème ? Commentez et laissez-nous savoir!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x