L’autre nuit, je veillais dans mon lit sans lumière…

L’autre nuit, je veillais dans mon lit sans lumière,

Et la verve en mon sein à flots silencieux

S’amassait, quand soudain, frappant du pied les cieux,

L’éclair, comme un coursier à la pâle crinière,
Passa ; la foudre en char retentissait derrière,

Et la terre tremblait sous les divins essieux :

Et tous les animaux, d’effroi religieux

Saisis, restaient chacun tapis dans leur tanière.
Mais moi, mon âme en feu s’allumait à l’éclair ;

Tout mon sein bouillonnait, et chaque coup dans l’air

À mon front trop chargé déchirait un nuage.
J’étais dans ce concert un sublime instrument ;

Homme, je me sentais plus grand qu’un élément,

Et Dieu parlait en moi plus haut que dans l’orage.
Août 1829.

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L’autre nuit, je veillais dans mon lit sans lumière…
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