Les poissons escaillez aiment les moites eaus,
Les fleuves et les lacs ; les animaus sauvages
Aiment les bois touffus, les creus et les boccages,
Et l’air dous et serain est aimé des oiseaus ;
Les grillons babillars aiment l’email des preaus,
S’esgayent au Prin-tems parmi le verd herbage,
Les lesars et serpens envenimez de rage
Aiment des murs rompus les humides caveaus.
Bref, naturellement chacun aime et desire
Le lieu originel d’où sa naissance il tire
Auquel mesmes il doit resider longuement :
L’homme seul, derivant comme plante divine
Du ciel spirituel sa feconde origine,
Prefere à sa patrie un long bannissement.
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