Oh ! puisse le ciseau qui doit trancher mes jours

Oh ! puisse le ciseau qui doit trancher mes jours

Sur le sein d’une belle en arrêter le cours !

Qu’au milieu des langueurs, au milieu des délices,

Achevant de Vénus les plus doux sacrifices,

Mon âme, sans efforts, sans douleurs, sans combats,

Se dégage et s’envole, et ne le sente pas !

Qu’attiré sur ma tombe, où la pierre luisante

Offrira de ma fin l’image séduisante,

Le voyageur ému dise avec un soupir :

 » Ainsi puissé-je vivre et puissé-je mourir ! «

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Oh ! puisse le ciseau qui doit trancher mes jours
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