L’Orage (I)

Parfois les enfants sont immortels; pas un ne veut croire à l'orage. L'air sent le silex; derrière la côte se range l'arsenal grondant des nuages. Entre les cimes des sapins

volent des dépêches blanches que portent les estafettes du ciel bleu de république Cisalpine. Qui cherche à les lire, des gouttes lui tombent dans les yeux.
Après, il faut courir ; on demande refuge à une maison de roses dont le maître qui ne veut pas se montrer crie de sa chambre qu'on les laisse entrer.
Un chagrin séculaire l'a retiré parmi des antiques. Contemplant le sein blanc de la jeune Tarentine, il ignore que vient d'arriver la fille de la toute première qu'il a

aimée. Elle fait trembler les cristaux dans les vitrines, craquer le plancher sous son adolescence brutale.

Dominique Pagnier

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L’Orage (I)
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