Narcissus

Ni les douces langueurs des flûtes et des lyres,

Ni les parfums mourants des vagues encensoirs

En cadence envolés dans le calme des soirs,

Ni les bras frais et nus ni les savants sourires
Ne peuvent rallumer le feu des vains espoirs

En mon coeur et, lassé d’amours et de délires

Factices, blond éphèbe effroi des hétaïres

Jalouses, j’ai posé mon front dans tes lys noirs.
Et les lys vénéneux, fleurs d’ombre et de ténèbres,

Sur ma tempe entr’ouvrant leurs calices funèbres,

M’ont appris mon infâme et chaste déshonneur ;
Et, descendu vivant dans l’horreur de mon être,

J’ai savouré l’étrange et suave bonheur

De pouvoir me haïr, ayant pu me connaître.

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Narcissus
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