Au bord de l’eau verte…

Au bord de l’eau verte, les sauterelles

sautent ou se traînent,

ou bien sur les fleurs des carottes frêles

grimpent avec peine.
Dans l’eau tiède filent les poissons blancs

auprès d’arbres noirs

dont l’ombre sur l’eau tremble doucement

au soleil du soir.
Deux pies qui crient s’envolent loin, très loin,

loin de la prairie,

et vont se poser sur des tas de foin

pleins d’herbes fleuries.
Trois paysans assis lisent un journal

en gardant les bœufs

près de râteaux aux manches luisants que

touchaient leurs doigts calleux.
Les moucherons minces volent sur l’eau,

sans changer de place.

En se croisant ils passent, puis repassent,

vont de bas en haut.
Je tape les herbes avec une gaule

en réfléchissant

et le duvet des pissenlits s’envole

en suivant le vent.
1889.

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Au bord de l’eau verte…
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