La jeune fille…

La jeune fille est blanche,

elle a des veines vertes

aux poignets, dans ses manches

ouvertes.
On ne sait pas pourquoi

elle rit. Par moment

elle crie et cela

est perçant.
Est-ce qu’elle se doute

qu’elle vous prend le cœur

en cueillant sur la route

des fleurs ?
On dirait quelquefois

qu’elle comprend des choses.

Pas toujours. Elle cause

tout bas.
« Oh ! ma chère ! oh ! là là…

… Figure-toi… mardi

je l’ai vu… j’ai rri. » – Elle dit

comme ça.
Quand un jeune homme souffre,

d’abord elle se tait :

et ne rit plus, tout

étonnée.
Dans les petits chemins

elle remplit ses mains

de piquants de bruyères,

de fougères.
Elle est grande, elle est blanche,

elle a des bras très doux.

Elle est très droite et penche

le cou.
1889.

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La jeune fille…
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