Pour ces très vieux bateaux amarrés aux pontons du voyage l'ombre docile raconte les villes souveraines posées sur l'horizon que l'on oublie à chaque escale et qui chavirent sous les pas
C'est chaque fois la déchirure et tu parles
doucement de voiles et de cris du bois qui craque et des
drisses lovées comme des pangolins
du roulis des hamacs où de beaux hommes nus pleurent en dénouant le ciel l'étrave dévoilée et cachée et soudaine les plis de l'eau la mer
qui penche et qui descend
On démonta la peau on bougea l'étincelle et cette balle au front qu'il nous faut partager avec d'autres sourciers
C'est l'heure que l'on broie c'est le
sentier des reins qui brise le regard et noue d'autres
semeurs aux algues déchirées
Bruissant encor dans le ressac
l'épais du feu marque le pas avant de pavoiser
les tendres galaxies
avant de s'inventer une brouette au cœur
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