Lxxxvi – Sonnet

Je m'embarque joyeux, et ma voile pompeuse

M'ôte déjà la terre et me donne les mers,

Je ne vois que le ciel uni aux sillons pers :

C'est le premier état de mon âme amoureuse.
Puis je vois s'élever une vapeur confuse,

Ombrageant tout le ciel qui se fend en éclairs,

Le tonnerre grondant s'anime par les airs :

C'est le second état dont elle est langoureuse.
Le troisième est le flot hideusement frisé,

Le mât rompu des vents et le timon brisé,

Le navire enfondrant, la perte de courage.
Le quatrième est la mort entre les flots salés,
Abattus, rebattus, vomis et avalés ;
Bref mon amour n'est rien qu'un horrible naufrage.

Abraham de Vermeil
Sonnets

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Lxxxvi – Sonnet
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