Né l’enfant des grandes villes

Né l’enfant des grandes villes

Et des révoltes serviles,

J’ai là tout cherché, trouvé,

De tout appétit rêvé.

Mais, puisque rien n’en demeure,
J’ai dit un adieu léger

A tout ce qui peut changer,

Au plaisir, au bonheur même,

Et même à tout ce que j’aime

Hors de vous, mon doux Seigneur !
La Croix m’a pris sur ses ailes

Qui m’emporte aux meilleurs zèles,

Silence, expiation,

Et l’âpre vocation

Pour la vertu qui s’ignore.
Douce, chère Humilité,

Arrose ma charité,

Trempe-la de tes eaux vives.

O mon coeur, que tu ne vives

Qu’aux fins d’une bonne mort !

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Né l’enfant des grandes villes
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