Et nous voulons mourir quand le rêve finit.
AL. GUIRAUD.
Toute la nuict je ne pense qu’en celle

Qui ha le cors plus gent qu’une pucelle

De quatorze ans.
MAÎTRE CLÉMENT MAROT.
Voici ce que j’ai vu naguère en mon sommeil :

Le couchant enflammait à l’horizon vermeil

Les carreaux de la ville ; et moi, sous les arcades

D’un bois profond, au bruit du vent et des cascades,

Aux chansons des oiseaux, j’allais, foulant des fleurs

Qu’un arc-en-ciel teignait de changeantes couleurs.

Soudain des pas légers froissent l’herbe ; une femme,

Que j’aime dès longtemps du profond de mon âme,

Comme une jeune fée accourt vers moi ; ses yeux

À travers ses longs cils luisent de plus de feux

Que les astres du ciel ; et sur la verte mousse

À mes lèvres d’amant livrant une main douce,

Elle rit, et bientôt enlacée à mes bras

Me dit, le front brûlant et rouge d’embarras,

Ce mot mystérieux qui jamais ne s’achève…

Ô nuit trompeuse ! Hélas ! pourquoi n’est-ce qu’un rêve ?

Évaluations et critiques :

Rêve
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Votre avis est important! Que pensez-vous de ce poème? Partagez-le avec nous!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x