Sainte Casilda

À Burgos, dans un coin de l’église déserte,

Un tableau me surprit par son effet puissant :

Un ange, pâle et fier, d’un ciel fauve descend,

À sainte Casilda portant la palme verte.
Pour l’œuvre des bourreaux la vierge découverte

Montre sur sa poitrine, albâtre éblouissant,

À la place des seins, deux ronds couleur de sang,

Distillant un rubis par chaque veine ouverte.
Et les seins déjà morts, beaux lis coupés en fleurs,

Blancs comme les morceaux d’une Vénus de marbre,

Dans un bassin d’argent gisent au pied d’un arbre.
Mais la sainte en extase, oubliant sa douleur,

Comme aux bras d’un amant de volupté se pâme,

Car aux lèvres du Christ elle suspend son âme !
Burgos.

Évaluations et critiques :

Sainte Casilda
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.singularReviewCountLabel }}
{{ reviewsTotal }}{{ options.labels.pluralReviewCountLabel }}
{{ options.labels.newReviewButton }}
{{ userData.canReview.message }}

Vous avez des pensées sur ce poème? Partagez-les et faites-nous part de vos idées créatives!

S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x