Ô doux parler, dont l’appât doucereux

Ô doux parler, dont l’appât doucereux

Nourrit encore la faim de ma mémoire,

Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,

Ô ris sucrés, ô baisers savoureux ;
Ô cheveux d’or, ô côteaux plantureux

De lis, d’oeillets, de porphyre et d’ivoire,

Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire

Ô si longs traits le venin amoureux ;
Ô vermillons, ô perlettes encloses,

Ô diamants, ô lis pourprés de roses,

Ô chant qui peut les plus durs émouvoir,
Et dont l’accent dans les âmes demeure.

Et dea beautés, reviendra jamais l’heure

Qu’entre mes bras je vous puisse r’avoir ?

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Ô doux parler, dont l’appât doucereux
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